Musique Confuse

La musique confuse, ou dite Confused Music, est en soit nouvelle. Parce qu’elle s’articule autour, non pas des notes, en tout cas pas dans un premier temps, mais autour des mots de son créateur, San Damon. C’est un départ dû à la poésie, à ce que seule celle-ci peut apporter, soit la liberté. Appelons cela une auto-permission à tout. Les mots en poésie peuvent être des néologismes, les suffixes ou préfixes existants assemblés à de nouvelles syllabes propres à l’auteur s’envolent hors des latitudes des perceptions coutumières. Les poésies de San Damon ont été traduites en 14 langues, l’Oiniroscopisme qu’il a créé bien avant, en 2004, est une explosion de nuances de couleur, trente-deux par couleur, SOG, ses sculptures, telles que le Danonaselo, personnage dont on détecte parfaitement les émotions, les intentions et l’intimité, alors qu’il ne porte pas d’yeux, de nez, de bouche, rien qui ne rattache à ce que l’humain a en général besoin pour s’assurer de ses sentiments. Toutes ces conjonctures lui ont donné l’idée de créer la Musique Confuse.

Contrairement à la musique contemporaine, acousmatique, classique ou traditionnelle, on entend par traditionnelle, le rock, la pop, le reggae, le jazz etc….Elle n’est propre et n’appartient qu’à une personne. Elle est remplie de secrets. Des secrets de façonnages d’univers, de manières et exécutions créatives.

 

La confusion est mal perçue dans nos sociétés, elle est vue et ressentie comme un déséquilibre porté par des malades angoissés sans accès à la réalité. Du moins, la réalité d’une dite normalité, qui on le sait n’existe pas. Rien n’est plus anormal que la normalité, sauf pour ceux qui ont justement peur, peur de l’incertitude. L’incertitude étant l’élément qui amène à l’authentique création.

Dans son traité Oniroscopiste «  Axiomes et Théorèmes » San Damon décrit déjà, en 2015, les différentes déclinaisons de son art, celui qu’il a créé sous d’hétéroclites aspects.

(A lire dans l’onglet « Traité Oniroscopiste du Musée San Damon Museum »).

 

Ici, il s’agit de compositions musicales et de textes de poésies ou de littératures de San Damon en symbioses avec ses arrangements et ceux de Fulgence Berger. Fulgence pourrait être chanteur, mais il est davantage. C’est un comédien qui chante, qui dit et parcourt les mots sur les musiques. On pourrait dire : comment oser « l’inosable », joli néologisme, là aussi. Comment, ce qui devrait être en musique et en mots, un gigantesque foutoir, sont à vrai dire des œuvres majeures. Elles sont magnifiquement audibles, tout est perceptible, tout se marie et se juxtapose. La musique confuse par ses textes, une fois encore, est pleine de secrets, d’anagrammes, de pièges. Les ruses bondissent, fusent, ripent, enjôlent et dérapent, le leurre est parfait et pourtant, tout est lumineux.

 

La musique confuse est peut-être avant tout une construction, tant dans ses textes que dans ses compostions musiques, scénaristique. Chaque chanson est une vie, chaque vie est un scénario avec son histoire propre et singulière. Le temps est son fil rouge, le temps inversé, les anagrammes, les postures et racines d'une langue, latin. 

Personne ne dira ici comment ils s’y prennent. Mais le résultat est enchanteur.

Explication de l'intention

Confuse Musique (Spleen my Love)

Songe d’une fin d’après-midi d’automne de San Damon n’est pas une représentation détournée d’un songe d’une nuit d’été de Shakespeare ou des compositions de Berlioz sur le recueil de poèmes de Gautier « La comédie de la mort », mais une réelle expérience, un chuchotement avec les ombres vécu par l’artiste, il y a de nombreuses années, en automne, d’où le nom du premier mouvement de sa Symphorapsodie Oniroscopiste « Nuit d’Octobre - October Night »,thème d’abord composé en 1990, tout comme Spleen mon Amour, mais sous un autre nom. Le Spleen de San Damon n’a pas de vue commune avec celui de Baudelaire, qui n’est d’ailleurs pas l’inventeur du terme.

 

Historiquement, celui-ci, s’il est d’origine anglaise « rate », traduit en français par « mélancolie » de Diderot quelques années avant la révolution française. Sous-entendant de ne jamais avoir la tête libre, l’ennui des choses allant jusqu’au dégoût de l’existence. On pourrait plus volontiers évoquer Schnitzler, non pas pour ses poèmes en prose, mais pour sa connaissance de l’hypnose. En effet, Damon névrose les mots de son texte et oblige l’écoutant de sa musique à huit passages identiques.

 

Identiques, semble-il ? Car en fait, l’interprétation du texte donne une variante à la mélancolie devenant petit à petit une lypémanie. Si Baudelaire, vit fort mal sa mélancolie, Damon la revendique comme étant belle, voire presque joyeuse. Interrompu à mi-chemin par un couplet, retraçant une autre histoire. Comme souvent, dans ses compositions, San Damon ajoute des mots aux notes, trop de mots pour moins de notes, l’exercice est génial, il oblige l’interprète à forcer par détour son interprétation. Le cinquième refrain repart pour terminer dans un tournoiement sans fin, la folie est présente, celle de l’esprit qui perd pied et s’engouffre dans le final ad libitum.  


Film secret. Il est d'abord consacré à la seconde version du 15ème mouvement de ka Symphorapsodie Oniroscopiste de San Damon.

Elle a la particularité d'être différente de ce qui s'est déjà entendu dans le paysage musical. Elle allie le rock,la pop et la techno sur un fond funky et surtout elle met en exergue un vrai texte.Une poésie qui cache,comme les images du film,des secrets et une nouvelle danse, "La Spleen danse".

Ceci est la version rock,pop,techno-funky du 15ème mouvement " Spleen mon Amour " de la Symphorapsodie Oniroscopiste interprété par Fulgence Berger.